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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 09:25

Aïkido, méfiez vous des guru !

 

Vu affiché dans un dojo d'aïkido l'interprétation toute particulière du kanji :

AÏ

Il était écrit : '' sous le toit c'est le maître qui parle ''

Pour ma part, j'interprèterais ce kanji d'une façon différente.

h1     Ces deux clefs associées l'une au dessous de l'autre forment un h2        triangle (3 traits) qui symbolise l'union de personnes. Caractère rare.

  • Ce n'est pas le "un" sous le toit      (kanji toit  toit-copie-1.jpg)
  • En dessous on trouve bien la bouche h3.jpg
  • Quant au maître, professeur "sensei" il s'écrit :  先生

 

Il serait mieux de traduire par : " Ici, nous sommes tous en harmonie "        ou nous parlons tous d'une même voix".

 

Que les hommes s'unissent au travers de l'Aïkido.

C'est bien ce que O sensei Morihei Ueshiba voulait.

Dans l'école d'art martiaux traditionnelle japonaise on applique « un maître, un dojo » mais attention à ne pas dériver, un maître n'existe que par ses élèves et le ''UN'' tout seul ne peut s'harmoniser qu'avec lui même !

Réflexion de Soke Shiratsuru ryu                 

  sceau.png

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 16:04

La pratique des armes peut elle améliorer la sensation de KI ?

 

Le sujet n’est pas ici de traiter de ce qu’est le KI, mais de comment saisir son existence au travers de la pratique martiale et en particulier celle des armes traditionnelles (armes blanches).

Il est avéré que la pratique d’un art martial favorise la circulation du KI dans le corps et par là même, entretient voire améliore la santé physique et mentale.

Pour ressentir notre Ki, quels sont les moyens dont nous disposons ? Peut-on déceler sa présence et en observer sa manifestation externe ?

Si au cours de notre pratique nous avons de la difficulté à percevoir cette manifestation interne lors d’un travail individuel comme dans le taïso, le taïchi, le QIGong … si nous ne ressentons pas cette énergie lors d’un travail avec partenaire comme dans l’aïkido, le judo, le karate… alors nous devrions peut être utiliser d’autres moyens en parallèle, en particulier celui du travail des armes traditionnelles.

Par le biais des kihon, des katas ou des randori, le travail des armes améliore considérablement la position du corps dans l’espace : la garde (kamae), les appuis au sol, les déplacements permettent de corriger la verticalité, relation ciel/terre. Ceci a pour effet de libérer le passage du KI.

Grâce à la technique des frappes : estoc et coupe (tsuki, uchi) celle-ci permet de centrer le corps et de s’exercer au kikentaï. L’arme et le corps ne font plus qu’un, unicité corps et arme. Puis l’intention de la frappe fait que corps et esprit sont unifiés, esprit/corps/arme font UN, le Ki circule mieux.

Puis vient ensuite le kiaï, cri poussé lors des attaques et des frappes, utilisant les voyelles des kototama (aï,eï,o,a,…) celui-ci favorise la projection du Ki vers l’extérieur (sortie de force).

Chez le guerrier (bushi), l’arme est unifiée au corps et à l’esprit, elle est partie intégrante de sa vie, ces trois entités sont UNE.

La garde du bushi (kamae), sa posture (shisei) impliquent respect et méfiance. C’est la manifestation externe du ki projeté. Elle peut anihiler les ardeurs des plus forts. C’est vaincre sans combattre.

Quelque chose d’énergisant circule en nous, nos mains picotent, nous avons une sensation de chaleur dans le bas ventre, l’impression que notre corps s’unit à la terre.

A vous de ressentir cette manifestation interne de la circulation du Ki par un entraînement sincère. Un jour sûrement dans notre parcours (michi) de recherche de cette manifestation du KI nous nous émerveillerons d’avoir senti ses bienfaits.

Entraînons-nous sans relâche et cherchons sans cesse. Merci d’avance de nous faire part de vos expériences à ce sujet.

 

« debout entre ciel et terre

lié à tous les êtres par le KI… »

Morihei Ueshiba

 

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6 septembre 2008 6 06 /09 /septembre /2008 19:38

 

Réflexions sur l'art martial

Extraits des récits de TAKUAN SÔHÔ

Maître de Zen et maître de sabre

Pour appuyer l'article « techniques et efficacité »

Réflexion 1 : « Le non-sabre »

« Attrapper la lance et, inversement, transpercer l'homme qui était venu vous transpercer »

Si vous placez votre esprit dans votre sabre, il risque d 'être pris par votre propre sabre. Si vous placez votre esprit devant votre ennemi, votre esprit risque d'être attiré par lui.

Si votre esprit n'est en aucune manière prisonnier de quoi que ce soit... le sabre qui descendait pour vous frapper devient votre propre sabre. Si 10 hommes, tous munis d'un sabre, se lancent sur vous pour vous pourfendre, et que vous parez chacun des sabres sans que votre esprit ne s'arrête sur chacune des actions, en passant de l'un à l'autre, vous trouverez la réponse appropriée à l'attaque de chacun.


Réflexion 2 : « technique et principe »

« La technique et le principe sont comme les 2 roues d'une charrette »

Le principe c'est « sans-esprit-sans-pensée », c'est comme si vous aviez renoncé à toute concentration. La technique s'acquiert par l'entraînement incessant jusqu'à ce que les 5 postures du corps ne fassent plus qu'une.

Bien que vous connaissiez le principe, vous devez vous libérer totalement lorsque vous faites usage de la technique.


Réflexion 3 : « L'éteincelle et la pierre »

Lorsque la pierre est frappée, instantanément l'éteincelle jaillit. Il ne doit pas exister d'intervalle. Si votre esprit s'arrête sur le sabre qu'un homme brandit, un intervalle se crée dans lequel se perd votre propre action. Mais si entre la coupe de votre adversaire et votre propre action il n'est pas possible d'y glisser un cheveu, alors le sabre de votre adversaire et le votre ne font plus qu'un. Attention, il ne s'agit pas ici de vitesse !


Réfexion 4 : « Où placer l'esprit ? »

« Quelque soit l'endroit où je place mon esprit, mes intentions sont tenues en échec à l'endroit même où mon esprit s'arrête, et je suis battu par mon adversaire. C'est pour cette raison que je place mon esprit juste au dessous de mon nombril et ne le laisse pas divaguer »

Au dessous du nombril = TANDEN

Mais déjà, l'intention de le placer à cet endroit rend l'esprit prisonnier de cet endroit. Alors, où doit on placer l'esprit ? Si vous ne le placer à aucun endroit particulier, il sera dans toutes les parties de votre corps et se prolongera partout à la fois.


Extraits du livre « l'Esprit Indomptable » Takuan Sôhô Budo Editions

 

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7 juin 2008 6 07 /06 /juin /2008 16:02
La technique est elle un gage d'efficacité martiale ?
Je poserai deux questions :
les mouvements de l'AÏKI peuvent ils être codifiés ?
Accumuler un grand nombre de techniques est il utile ?
Je citerai cette phrase de Morihei UESHIBA fondateur de l'Aîkido (voie de l'harmonie des énergies) : « les techniques de l'aïkido changent constamment, chaque rencontre est unique et la réponse appropriée devrait émerger naturellement. Les techniques d'aujourd'hui seront différentes demain. Ne vous laissez pas prendre à la forme et à l'apparence. En fin de compte, vous devrez oublier la technique ».
Minoru AKUZAWA, maître de l'AUNKAÏ, pense que les formes et les styles sont des pièges, qu'il n'existe aucune forme juste ou fausse, mais simplement une forme utile qui découle de l'utilisation du corps. Les formes d'attaques sont innombrables, alors le corps doit s'adapter instantanément à toute situation afin de produire un mouvement le plus efficace au moment approprié. En cela il rejoint les propos de Morihei UESHIBA cité ci-dessus.

Alors une question me vient à l'esprit : faut il apprendre des techniques dans les arts martiaux ? J'entends par là, faut il disposer d'un catalogue de techniques le plus important possible afin d'être en mesure de pouvoir répondre efficacement à une situation innattendue ?

D'après certains grands maîtres d'arts martiaux il semblerait que contrairement à ce qu'on pense en occident, l'accumulation de techniques aussi redoutables soient-elles n'est pas le sésame de l'efficacité du budoka. En effet, dans quelques « sports martiaux » (kakutogi) actuels, le combattant perfectionne à l'entraînement deux ou trois techniques tenues secrêtes en attendant d'avoir l'opportunité de les développer le jour du combat. On peut appeler ça la méconnaissance ou l'ignorance de son adversaire, dans la mesure où celui-ci pourra peut être développer sa propre technique en premier et s'adjugera alors la victoire. Dans le bujutsu tout se passe dans l'instant présent, tout se règle instantanément, on a pas le temps de rentrer en « compétition » et l'intention de porter une technique est déjà dans le passé.

Faut-il éduquer le corps plutôt qu 'apprendre une forme qui finira par s'apparenter à une danse ? C'est ce que l'on reproche souvent à l'aïkido dont la beauté réside dans sa philosophie. La pratique de l'aïkido serait-elle devenue plus spirituelle que physique ?
Il faut donc apprendre à utiliser son corps plutôt que répéter interminablement des mouvements techniques croyant qu'ils deviendront efficaces en situation réelle. On doit d'abord prendre conscience de son centre de gravité (de son équilibre), des différents axes de son corps, de toutes ses possibilités articulaires, enfin apprendre à rééquilibrer son corps. Prendre conscience que notre corps est « un » et qu'il existe un lien entre toutes les patries de ce corps. Il faut faire que chaque partie de son corps ne devienne qu'un, tout doit être uni du sommet du crâne aux talons. Le « taïsabaki » (mouvement du corps) devra être le plus court possible, le corps doit bouger subtilement afin de gagner en efficacité.
J'attache tout particulièrement une grande attention à l'éducation du corps dans mes enseignements. L'utilisation du jo (bâton) et du ken (sabre) ne sera que prétexte à éduquer le corps, à perfectionner son « maaï » (concept primordial en bujutsu) et son « taïsabaki ».
Ne pensons pas que ceci ne soit qu'une éducation physique où la force musculaire est absente, ce doit être aussi une éducation du mental, le corps et l'esprit doivent être unis dans le mouvement. Apprendre à épurer ses gestes, enlever ce qui est superflu ou inutile, ne garder que ce qui est nécessaire dans le mouvement, cela fait partie de cette éducation.

Alors il n'est plus utile de connaître une grande diversité de techniques ni d'enchaînemnents, dans le bujutsu il faut savoir saisir le moment opportun, bouger son corps subtilement afin que l'adversaire ne comprenne pas et effectuer le geste décisif en un seul mouvement qui produira l'énergie nécessaire à neutraliser l'attaque.
Hier le bujutsu, aujourd'hui le budo : nous devons, nous les enseignants de ces « arts martiaux », préserver l'essence de notre pratique.

« On ne trouve rien en dehors de son corps, mais on serait dans l'erreur si l'on se bornait à son corps » A méditer !

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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 11:29

A LIRE : « Le Pourquoi du KI »

analyse phylosophique par TOSHIRO SUGA

dans la revue DRAGON N°25 de janvier-février 2008

 

Le KI est un concept difficile à définir. Toshiro Suga nous livre quelques définitions d'aprés le Kôjien et fait une analyse technique de l'idéogramme « KI » somme toute traditionnelle.

Mais le plus intéressant est sans nul doute son approche phylosophique. Il replace le concept du KI dans la pensée chinoise la plus profonde en mettant en comparaison les pensées de Zhu Xi et de Wang Yang Ming pour conclure que le LI et le KI ne font qu'un.

A retenir aussi la conception morale du KI, « notre coeur et le Ki de l'univers ne font qu'un » A méditer !

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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 15:48


Le centre


Tanden, seika tanden, dantian, hara, ... ?

« Il n'y a aucune certitude, mais tout ce qu'on fait c'est avec certitude qu'on le fait »

Le  seika tanden  : point virtuel, zone, centre de la sphère cosmique ? Immatériel et pourtant on le ressent comme si c'était de la matière.

On le saisit par la pensée, on le constate par le physique car il est notre centre d'équilibre corporel dans l'espace.

Il est relié au centre de l'univers, léger comme le ciel et solide comme la terre, point de rencontre des énergies et créateur d'énergie vitale.

Paradoxe : il induit la recherche, lui donner une quelconque réponse serait arrêter cette recherche. Continuer la pratique sans cesse pour le ressentir un jour.

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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 15:52
Le concept de « Ki no nagare »
流れ Nagare
Nagareru : l'idéogramme 流れるsignifie « la rivière qui coule ».
Ki no nagare évoque le flux de ki, le ki qui s'écoule.
Uke nagashi évoque la trajectoire du sabre de votre adversaire qui glisse sur le vôtre.
Ce concept apparaît comme primordial dans la pratique de l'art martial interne comme externe.
Laisser s'écouler votre ki mais aussi celui de votre adversaire. Ce concept est lié à celui de ki- musubi (voir l'article « ki musubi ».
Dans la forme externe, si on doit s'harmoniser avec le ki adverse, il faut prendre garde lors du placement de la technique de ne pas s'y opposer mais plutôt le guider afin de l'utiliser pour obtenir la victoire. Le ki projeté lors d'une attaque doit être détourné et utilisé de manière à le retourner sur l'attaquant. Il ne s'agit pas là d'une contre-attaque mais bien d'une harmonisation des ki telle que si notre ki est unifié à l'univers rien ne peut l'arrêter.
L'action « laisser s'écouler le flux de ki » doit être faite de manière consciente et non désordonnée. Dès que l'eau trouve une brèche dans la digue elle se répand librement à l'extérieur et crée le désordre. Mais si la force de l'eau est bien contrôlée on peut avec elle soulever des montagnes. Il en va de même dans la technique aïki : harmoniser (musubi), guider (nagare) et contrôler (katame).
Comme vous ne négligerez pas la force de la vague déferlante, ne négligez pas le ki de votre adversaire, ne pensez pas que le vôtre est le plus fort car alors vous ne pourrez pas développer sans contrainte une technique efficace. Unifier son ki à celui de l'adversaire pour ne faire qu' « un » c'est cela la voie de l'aïki.
Mettez ce principe dans la vie courante, professionnelle ou familliale. Adoptez le principe de ki no nagare c'est faire Aïki, harmonisez, guidez et réutilisez afin d'arriver au but fixé.
Cela vous obligera à laisser votre égo (le moi) à la porte du dojo et à travailler sur soi (masakatsu agatsu), la vraie victoire est la victoire sur soi.
L'art martial est une remarquable école de la vie.
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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 18:44

La sphère vitale

L'énergie circule dans le corps mais aussi à l'extérieur, des extrémités vers l'intérieur puis revient dans le corps. Les lignes d'énergies sortent par le point laogong (C8) de la main droite et retourne dans le corps par le point baihui, idem pour le pied droit, de yongquan (R1) à baihui. C'est l'inverse pour le côté gauche.

Il existe une sphère d'énergie qui entoure le corps humain, si vous y pénétrez vous pouvez la perturber ou au contraire perturber votre propre énergie. C'est la sphère vitale en art martial, c'est à dire que si personne ne viole ce volume, vous êtes en sécurité. Mais du moment où une attaque perce votre sphère vous êtes en danger.

En aïkido on travaille souvent à la limite extérieure de la sphère de l'attaquant pour éviter qu'il pénètre la notre. Dans kote gaeshi par exemple la technique s'effectue au bout de la force. Dans d'autres techniques ont pénètre dans la sphère une fois l'énergie de l'attaque déviée.

L'énergie circule en spirale dans le corps et se régénère au point dantian, les mouvements de l'aïkido sont ceux de la spirale.






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9 février 2007 5 09 /02 /février /2007 14:39

Arts martiaux internes et santé.

Question: comment les arts martiaux internes contribuent-ils à maintenir le corps et l'esprit en bonne santé ?
Je laisserai la réponse aux experts en arts martiaux internes chinois. Je me permettrai juste une constatation dûe à ma propre expérience dans la pratique de l'aïki no michi (aïkido) art martial japonais.

En préambule j'aimerai rappeler quelques évidences :

  • La pratique de l'art martial, comme tout effort physique, me direz-vous, libère les tensions et par là même permet la relaxation du corps. Pratiquer avec le sourire contribue de surcroît à cette relaxation pleine et entière (le fondateur de l'aïkido disait qu'il fallait pratiquer avec joie).
    Le corps a besoin de mouvement pour faire circuler le sang, permettant l'échange des énergies yin et yang, pour équilibrer la droite et la gauche, pour faire circuler l'énergie.

  • La culture et le mode de vie occidental a fait perdre la souplesse naturelle de notre corps, nous n'avons plus conscience de notre « centre ». Regardez marcher les gens dans la rue, combien y en a t-il qui utilisent leurs hanches ? Et pourtant la plus grande énergie, le plus grand pouvoir cinétique dans le corps est généré par les articulations de la hanche. Regardez les gens ramasser un objet tombé à terre, combien y en a t-il qui utilisent la souplesse de l'articulation du genoux pour s'abaisser et garder ainsi leur « centre » ?
    Notre corps est contraint de supporter l'excédent de bagage mental accumulé depuis    des années, l'amenant tôt ou tard à l'épuisement. Une maladie est souvent directement imputable à des années de stress ou d'abus corporel. L'énergie se bloque (mal de dos, migraines) elle ne circule plus librement dans le corps.

  • Cette circulation d'énergie humaine (ch'i, qi ou ki) à travers notre corps est en grande partie la clé du génie chinois, on lui doit les arts du domaine de la santé (acupuncture, pharmacopée), les arts martiaux et la méditation. Cette énergie beaucoup ne la perçoive plus ou pas, ne la ressente pas, pourtant elle est en nous et nous préserve de la mort. C'est là que la pratique de l'art martial va nous faire redécouvrir cette force vitale, va revitaliser notre énergie et préserver notre santé.

  • Les mouvements de l'aïkido sont circulaires et obéïssent à la loi des cinq éléments et des huit trigrammes (Bagua). L'énergie y circule en mouvements spiralés (notre voie lactée, les cyclones, même la coquille de l'escargot se forme en spirale). L'homme ne se situe t-il pas entre le ciel et la terre ? Par là même il en est partie intégrante et subit les influences rythmiques de l'univers. Cet art martial nous permet de respecter les principes de l'univers, condition sine qua none pour rester en bonne santé.

Application à la pratique de l'aïki :

  • Les techniques de contrôle et d'immobilisation s'effectuant sur les articulations, les points d'acupuncture sont sollicités soit par pression, soit par extension. Le travail de la hanche permet aux muscles psoas de s'équilibrer et donc d'avoir une position correcte de la colonne vertébrale.

  • Quelques exemples de points sollicités pendant l'application de techniques en aïki :

    Ikkyo, nikkyo,sankyo, yonkyo, gokyo sont cinq techniques qui permettent l'immobilisation du bras.

    Kote gaeshi, ude kime nage, shiho nage sont des techniques qui permettent le contrôle et la projection par action douloureuse sur les articulations du bras.

    En appliquant Ikkyo par le maintient du coude on presse sur le point GI11 (quchi) du méridien du gros intestin et sur le point P5 (chize) du méridien du poumon et par la torsion vers l'intérieur de l'épaule, les points IG9 (chien chen), IG10 (naoshu), GI16 (jugu) et TR14 (chien lao) méridiens intestin grêle, gros intestin et triple réchauffeur.

En appliquant nikkyo, on exerce une torsion du poignet vers l'intérieur ce qui a pour effet de solliciter par pression les points IG5 (yang ku) et IG6 (yang lo) du méridien de l'intestin grêle.

En appliquant sankyo, les points P7 (liegue) et P8 (chingchu) du méridien du poumon sont mis en extension et les points C5 (tong li), C6 (yin li) et C7 (shen men) du méridien du coeur sont soumis à pression par la torsion du poignet vers l'extérieur.

En appliquant yonkyo on presse avec le doigt les points MC5 (chin shih) et MC6 (nei guan) du méridien du péricarde ou maître coeur.

Lors de l'immobilisation par la technique gokyo, les points TR4 (yang chi) du méridien du tripple réchauffeur et GI5 (yang xi) du méridien du gros intestin sont sollicités par extension.

Avec ude kime nage, l'intérieur du coude mis en extension vers le haut permet d'agir sur les points MC3 (quze) du méridien maître coeur et C3 (shaohai) du méridien du coeur.

La technique shiho nage sollicite les mêmes points que nikkyo sur le poignet et les points situés au niveau de l'épaule par torsion extérieure.

Cela semble un peu technique mais méritait d'être souligné, c'est un point de départ de réflexion pour notre pratique des arts martiaux.

« tout est dans tout, tout est énergie »

Bibliographie : TAO YIN de Mantak CHIA

Energie vitale et autoguérison de Mantak CHIA

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30 décembre 2006 6 30 /12 /décembre /2006 10:41


Arts martiaux internes et harmonisation du KI.

Taï Chi Chuan, Pakua Chang, Qi Gong, Aïkido, ... tous pour la même recherche de l'harmonisation des énergies ! Cette liste n'est pas exhaustive, il n'y a pas d'intrus dans cette énumération. Le fondateur de l'aïkido maître Ueshiba aurait été initié aux arts martiaux internes chinois et en particulier au Bagua Zhang.
On retrouve dans cet art martial japonais les principes des arts martiaux internes chinois. Respiration, souplesse, fluidité, ces arts prédominent l'utilisation de la souplesse face à la force, les mouvements circulaires plutôt que linéaires, l'harmonisation plutôt que le blocage. Une des particularités du taïchi chuan est d'utiliser l'énergie du mouvement précédent pour produire le mouvement suivant. La fluidité du mouvement, c'est ce qui ressort d'un enchaînement de taïchi.
Je vais essayer de tracer un parallèle entre les formes des arts martiaux internes chinois et celles de l'aïkido.
Les « Tuishou » (poussées des mains).
Bagua, Taïchi, Xingyiquan, utilisent les « tuishou », il est à remarquer les orientations des paumes des mains. En aïkido, l'orientation de la paume induit la technique qui va être utilisée, de même que l'orientation des mains sur la tsuka du sabre pendant la garde est la partie manifestée de l'intention de l'attaque. La position de la paume oblige une seule manière de saisir « katate dori ». Que ce soit un enchaînement de « tuishou » ou une technique sur le bras en aïkido, elles impliquent toutes d'utiliser les mêmes principes : souplesse, travail des hanches, travail du centre, respiration.
Souplesse : Xiu Zhan dit « l'extrême douceur est la porte de la dureté... »
Être souple ne veut pas dire être mou, il y a toujours une libre circulation du KI dans le corps tout entier qui se mobilise et qui peut « exploser » celui de votre adversaire. Toute la partie haute du corps à partir des hanches doit être souple, exempte de crispations.
Travail des hanches : la hanche va initier le mouvement, elle l'impulse. Xiu Zhan dit « la hanche joue le rôle du moyeu d'une roue ... » elle s'articule pour une marche souple. Le corps doit être aligné à la verticale et souple. Les 3 niveaux doivent rester unis. La mobilité de la hanche occupe une place importante voire principale dans le mouvement, mais elle doit être accompagnée de tout le corps. Dans une coupe de « tameshi giri » c'est la hanche qui pousse le sabre, ainsi la coupe gagne en puissance. En aïkido, le mouvement part de la hanche, la poussée ou le déplacement en cercle va gagner en puissance et en rapidité. Ne désaxez pas votre corps de l'axe vertical (terre/ciel) vous perdrez la disponibilité de votre hanche et votre déplacement sera altéré, vous serez décentré.
Travail du centre : dans les 3 niveaux du corps dont j'ai parlé plus haut (bas, moyen, haut) le niveau bas est le centre instinctif, le moyen le centre émotionnel et le haut le centre mental. Le centre instinctif est la base du mouvement, c'est dans cette région que se trouve le « hara », le foyer producteur de l'énergie vitale, le « seika tanden ». Dans le Bagua Zhang on porte la conscience au niveau du « diantan » et la marche part de la hanche, le mouvement devient alors entier, les 3 niveaux sont unifiés. Le « hara » est comme le soleil qui rayonne de l'intérieur vers l'extérieur, de lui vient toute la puissance du déplacement. C'est là même que se trouve votre centre de gravité, si vous le détruisez vous ne serez plus centré.
La finalité du mouvement est de prendre le contrôle de ce centre chez l'adversaire pour l'amener dans un déséquilibre du corps et l'affaiblir. En aïkido, la prise du centre de l'adversaire est indispensable pour réaliser le mouvement sans force. On utilise les poussées des mains, les contrôles des bras, pour « prendre » les centres de l'attaquant : d'abord capter son centre émotionnel puis son centre instinctif ce qui va générer le déséquilibre et anihiler son centre mental ; il n'y aura alors plus aucune possibilité de réaction de l'adversaire et votre contrôle sur lui sera total. Votre mouvement se poursuivra par une projection ou une immobilisation de l'adversaire. Pour réaliser ceci,il faut prendre conscience de son centre, c'est de là que naît l'énergie, on en prendra conscience par la respiration.
La respiration : le travail du souffle est une des clés d'une pratique juste. La respirartion ventrale « fushi nihuxi » consiste à gonfler le ventre « hara » à l'inspiration et à le rentrer à l'expiration, cela se fait en respirant par le nez, le bout de la langue collée au palais (description tout à fait vulgarisée). Cette respiration va permettre la relaxation (ce qui induit la souplesse), l'énergie vitale étant alimentée par la respiration, la sortie de force sera plus efficace et juste. En aïkido on la nomme « kokyu », se traduisant par expire-inspire. « Kokyu-ho » est le moyen qui va permettre à tout pratiquant de prendre conscience de cette respiration et de la sortie de force. On l'utilise dans toutes les techniques, certaines portent le nom de « kokyu nage » (projection par l'énergie développée par la respiration juste).
En fait, tout ceci ne peut s'expliquer par des mots mais par une pratique assidue des arts martiaux internes.
Maître Morihei Ueshiba a dit que l'Aïkido ne s'explique pas par des mots, il se pratique.
J'ai essayé brièvement de tracer ce parallèle entre arts martiaux internes chinois et aïkido, beaucoup de principes se recoupent, j'essaie pour ma part de les appliquer et de les enseigner dans ma discipline martiale.
Vous pouvez réagir à cet article, le compléter par vos remarques sur ce sujet, ceci permettra, je l'espère, de faire progresser tout pratiquant de ces arts.

La pensée du jour :

« Personne n'éduque autrui, personne ne s'éduque seul, les hommes s'éduquent ensemble par l'intermédiaire du monde. » FREUD

Bibliographie : à lire la revue « énergies »











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